Le titre est un peu caricatural, il y avait bien évidemment des revues à majorité d’articles en allemand ou en anglais (voir par exemple Journal de Crelle, fondé en 1826, en Allemagne).
Là où cela devient plus intéressant, c’est dans certains pays comme la Norvège ou la Suède – qui créant des revues devaient choisir une langue de publication. Il me semble que la revue Acta Mathematica (fondée en Suède en 1882) avait au départ des articles majoritairement en français, qui était encore vue à la fin du XIXe siècle comme la langue des sciences (celle qu’on choisissait pour que tous comprennent). Voici un indice, l’ouvrage édité par quatre maisons d’édition (Kristiania en Norvège, Paris, Londres, Leipzig) en hommage au norvégien Niels Abel pour le centenaire de sa naissance (1902) :
Un autre indice sur lequel je suis tombé cette même semaine est la langue des congrès Solvay de physique ou de chimie, qui se tiennent à Bruxelles. Le français semble en être la langue officielle jusqu’en 1961-1962 (voir WP engl.) ; en revanche en 1964, c’est l’anglais qui semble en être la langue officielle. J’ai été étonné que ce fût si tard.
Je suis preneur en commentaires d’éléments sur le sujet : publications (toutes époques) montrant que le français est reconnu comme langue internationale en science, bibliographie sur le sujet le cas échéant,…
(article publié aussi sur mon blog Bibliothèques numériques, et sur le blog Autour de BibNum)