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CouvPocheIndispensables
J'ai créé ce blog lors de la sortie de mon livre "Les Indispensables mathématiques et physiques pour tous", Odile Jacob, avril 2006 ; livre republié en poche en octobre 2011 (achat en ligne) (sommaire du livre).
Je développe dans ce blog des notions de mathématiques et de physique à destination du plus large public possible, en essayant de susciter questions et discussion: n'hésitez pas à laisser vos commentaires!

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Indispensables astronomiques

Nouveauté octobre 2013, mon livre "Les Indispensables astronomiques et astrophysiques pour tous" est sorti en poche, 9,5€ (éditions Odile Jacob, éidtion originale 2009). Comme mon premier livre (Les Indispensables mathématiques et physiques), c'est un livre de notions de base illustrées avec des exemples concrets, s'appuyant sur les mathématiques (géométrie notamment) pour l'astronomie, et sur la physique pour l'astrophysique. Je recommande vivement sa lecture.

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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 23:28
On sait que les mathématiques (le codage binaire notamment) servent à coder les lettres des textes : c’est ce qu’on appelle le codage ASCII, qui permet de transformer tout texte en système de 0 & 1 dans votre ordinateur. Nous y reviendrons peut-être, mais préférons aborder aujourd’hui le codage des images, illustrations à l’appui.

Images S. Mallat Ecole polytechniqueD’abord le codage des images en noir et blanc. Vous êtes-vous déjà demandés (à l’impression notamment, puisque toutes les imprimantes ne sont pas couleur), ce que signifiait la boîte de dialogue « Noir et blanc intégral » ou « Niveaux de gris » ? Les niveaux de gris (photo à gauche) correspondent à un codage des contrastes sur 256 niveaux, depuis le noir complet auquel on affecte le rang 0 jusqu’au blanc pur, auquel on affecte le rang 255 : ainsi le noir est codé 00000000, le blanc est codé 11111111 (c’est l’écriture de 255 en système binaire). De l’un à l’autre on a donc 256 niveaux de gris (soit 2 puissance 8), codés avec 8 chiffres qui sont soit 0 soit 1 : (xxxxxxxx). Le codage de ces 256 niveaux de gris se fait sur 8 bits, soit 1 octet. Le noir et blanc intégral (photo à droite) correspond à 2 niveaux, 0 (noir) ou 1 (blanc) : il est donc codé sur 1 bit, soit huit fois moins de place mémoire.

Rouge255.jpgEnsuite le codage des images couleur. Ci-dessus on codait le gris sur 8 bits, cette fois-ci, on code sur 8 bits, c’est à dire de 0 à 255, chacune des trois couleurs « primaires » (en fait rouge, bleu et vert, non pas jaune : c’est comme cela en informatique, le jaune s’obtient par combinaison des trois autres). La boîte de dialogue ci-contre vous montre un R255, V0, B0, c’est à dire un rouge plein. Noir correspond toujours à 0 (R0, V0, B0) et blanc à 255 au cube (R255, V255, B255). Vous pouvez déplacer le curseur ou, mieux, inscrire les valeurs entre 0 et 255 dans les boîtes à droite : par exemple vous obtiendrez un beau jaune soleil à R255, V255, B0. On code donc sur 256 valeurs de 0 à 255 pour chacune des trois couleurs, soit une palette de 256*256*256, soit 16 777 216 couleurs, c’est ce qu’on appelle la visualisation 16 millions de couleurs, avec un codage sur 24 bits (8 bits pour chacune des trois couleurs primaires).

Palette.JPGComme pour le noir et blanc, il existe des modes dégradés où la palette de couleurs est restreinte : par exemple on code chaque couleur sur 6 niveaux (et non 256) de R0 à R5, etc., et l’on obtient 6*6*6 = 216 couleurs, qui sont codées avec un nombre de bits correspondant à la puissance de 2 immédiatement supérieure, soit 256 : c’est ce qu’on appelle la visualisation 256 couleurs. La boîte de dialogue ci-contre vous en donne un exemple.



Travaux pratiques :
Vous pouvez obtenir les boîtes de dialogue ci-dessus, très intéressantes, par exemple dans MS Powerpoint 97, cliquez sur le bouton de couleur des caractères de la barre d’outils, puis sur « Autres couleurs de polices ». L’onglet « Personnalisées » donne accès aux 16 millions de couleurs, l’onglet « Standard » donne accès à un 256 couleurs dégradé, soit 127 couleurs (nombre de petits hexagones + noir en bas à droite + 15 niveaux de gris entre les hexagone blanc et noir).
Si cela ne marche pas sur votre Powerpoint, ou si vous trouvez d’autres logiciels où ces palettes apparaissent, mettez-le s’il vous plaît en commentaires pour nos lecteurs.
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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 19:05

J'ai le plaisir d'informer les lecteurs du blog que mon second livre est depuis jeudi 25 octobre dans les librairies (les films, c'est le mercredi et les livres le jeudi) :
 

moatti-couv.jpgEinstein, un siècle contre lui
(Editions Odile Jacob, octobre 2007, 285 pages, 21,90€)


C'est un livre d'histoire des sciences et des idées au XX° siècle, très différent de mon premier livre et de ce blog de sciences (peut-être mon troisième livre ressemblera-t-il au premier ?). Un livre d'histoire sans formules de maths ! Il est basé sur un travail personnel mené depuis quelques années sur les ennemis de la relativité de 1915 à 2005 : physiciens expérimentaux français ou allemands qui ne la comprenaient pas, flibustiers de la science, prix Nobel nazis et autres antisémites, révisionnistes scientifiques ou alterscientifiques lors de l'Année mondiale de la physique 2005.

Si vous aimez les sciences (non ?), la démarche scientifique, et l'histoire du XX° siècle, vous serez intéressés par ce livre.

 

(sommaire du livre)
(4° de couverture)
(
achat en ligne)

Complément du 28 octobre :
Je ne pense pas faire un blog au sujet de mon second livre (peut-être une catégorie dans ce blog, je verrai), mais ai décidé de mettre moi-même certains commentaires reçus en raison de leur intérêt documentaire. Mettez vos remarques, si vous le souhaitez.

Quelques sites ou blogs où mon livre est commenté:
-    le blog de Patrice Lanoy (Le complot des papillons).
-    le blog d'Hervé Kabla (le K-blog).
-    le site de l'association des anciens élèves des Mines, rubrique "Livres".
-     le blog de David Larrousserie, journaliste scientifique.
-    le blog Principia Toposophica, 7 janvier 2008.
-    Association française pour l'information scientifique (AFIS), note de Jean Günther, mars 2008.
-    le blog "La science pour tous" de Benjamin Bradu, mars 2008.

Quelques émissions ou chroniques du livre:
-    chronique d'Hervé Poirier dans l'émission "Continent sciences" de S. Deligeorges du 5 novembre sur France-Culture (écoute, 5 dernières minutes de l'émission)
-     invité de Mathieu Vidard à France-Inter "La tête au carré" le mercredi 14 novembre, rediffusion le mercredi 2 janvier 2008 à 14h.

-     invité de Edwy Plenel sur LCI, "Entre Guillemets", trois difffusions le samedi 24 novembre à 14h10, le dimanche 25 novembre à 13h40 & 17h10.
-   invité de l'émission de Radio Suisse Romande, "Les temps qui courent", le vendredi 4 janvier 2008 à 8h30 et 19h30.
-  invité de l'émission "Maison d'études" sur France-Culture, le dimanche 3 février à 9h10.

Quelques recensions ou mentions du livre :
-    "La Jaune et la Rouge", revue des anciens X, numéro de novembre 2007, article de Philippe Gelblat.
-    Revue "Etudes" (revue de la Compagnie de Jésus), janvier 2008, sommaire.
-    Magazine "La Recherche" , février 2008, chronique de Françoise Balibar.
-    Quotidien "Libération" du 12 février 2008, article d'Azar Khalatbari.
-   Bulletin de l'Union des professeurs de physique et chimie (UdPPC), février 2008.
-   Sciences & Avenir, numéro de février 2008.
-   Science & Vie, numéro de mars 2008.
-  Revue du bulletin de l'association des professeurs de mathématiques APMEP, n° 475 de mai 2008, et sur Internet
.
-  Reflets de la physique
, bulletin de la société française de Physique, octobre 2008, par Roger Balian, Institut de physique théorique du CEA, académicien des sciences (PDF)

- Magazine "Ciel et espace", 24 novembre 2008 (page)

- Revue d'histoire des sciences ISIS, juin 2009 (livres reçus)

- XXe siècle, recension de Pierre Albertini, 2/2009, n°102 (lien).

- Revue "L'Astonomie", revue de la Société française d'astronomie, recension de Jacques Fric, nov. 2010, p.67.

- Archives Internationales d'histoire des sciences, recension de l'astrophysicienne Yaël Nazé, décembre 2012 (p. 827-828)

Conférences que je donne sur le sujet :
-    Université d'Amiens, classe d'IUFM de physique, mercredi 14 mai 2008.
-  
Groupe X-SH (X-Sciences humaines), ancienne école Polytechnique à Paris, mardi 20 mai 2008.
-  Tenue loge Froidevaux, conférenciers externes, jeudi 5 juin 2008.

- Séminaire EHESS "Une approche historique de l'alterscience (oct.2008 - avr. 2009)

- Intervention Observatoire de Paris, séminaire "Histoire de l'astronomie", mercredi 17 décembre 2008

- Société Philomathique de Paris (au Sénat), le jeudi 24 septembre 2009.

- Séminaire EHESS "Une approche historique de l'alterscience -II (nov.2009 - mai 2010)

- Société Astronomique de France (commission cosmologie), le samedi 28 novembre 2009.

- Cercle Pierre-de-Jumièges (anciens élèves des Arts et Métiers), le mardi 18 mai 2010.

Citations faites du livre :
- Revue de presse de l'Académie des sciences, février 2008 (lien)

 Discours du 20 mai 2008 devant l'Académie des sciences de Claude Birraux, député de Haute-Savoie, président de l'OPECST Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

 

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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 14:22

Une récente passe d’armes entre deux chercheurs dans le journal Le Monde m’a amusé :
- d’un côté "Sans relativité, pas de GPS" (Le Monde du 4-5 novembre), une longue tribune d’un chercheur, qui contient une erreur et une conclusion rapide (la suppression de l’ANR !).
- de l’autre côté "Attention, trous noirs" (Le Monde du 8 novembre), une mise au point fort judicieuse d’un autre chercheur, témoignant d’une « synergie vitale entre notre recherche académique et notre industrie ».

La première tribune, à travers un bout de phrase, montre une réflexion approximative et doctrinaire : « Les astronomes veulent comprendre l'Univers et les étoiles et, ce faisant, élargissent lentement le terrain de jeu des ingénieurs. Pas l'inverse. ». Ce à quoi l'autre tribune répond à juste titre « Il serait très facile de dresser une longue liste d’inventions où des ingénieurs ont élargi le terrain des astronomes, et pas l’inverse ».


Einstein-GPS.JPG[Einstein se guidant sur son vélo avec son GPS]

 

A cet égard, l’exemple choisi par le premier chercheur est intéressant : les relativités restreinte et générale sont à la base du GPS (page 167 de mon premier livre, page 50 de mon second livre). Certes. Mais le deuxième chercheur nous rappelle ô combien justement que le GPS est mis au point par un ingénieur dans une société américaine, et que bien évidemment ce sont les allers-retours entre science et technologie qui sont intéressants : depuis la seconde guerre mondiale, la technologie aide la recherche fondamentale (comme on sait que la science aide la technologie) ; justement c’est la conquête de l’espace (technologie & industrie) qui a permis des avancées dans la science fondamentale (et notamment la vérification de la relativité !).

Comme je le disais  dans mon article des Annales de Mines en mai dernier : « Car c’est une des caractéristiques du XX°e siècle –que d’avoir ainsi aboli les barrières entre les sciences fondamentales et leur utilisation dans les technologies. Opposer, au XXI° siècle, de manière tranchée et parfois doctrinaire, science fondamentale et technologie, en physique (mais aussi en mathématiques) reviendrait à faire un contresens sur la spécificité de la révolution scientifique du XX° siècle, et risquerait de contribuer à induire le grand public en erreur sur la nature même de la science, à l’heure actuelle. »

P. Veltz, dans son livre, rappelait aussi l’importance toujours plus grande de la science fondamentale dans les entreprises d’aujourd’hui (voir billet sur ce blog).

Ce que n’a sans doute pas perçu le premier chercheur, à qui l’on peut conseiller de sortir l’œil de son télescope, et plus généralement de sortir de son laboratoire, pour comprendre ce qu’est le monde industriel et technologique aujourd’hui ! Merci au second chercheur (V. Berger) d’avoir dans ce débat remis les pendules (relativistes bien sûr !) à l’heure.

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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 09:26

J’avais été émerveillé avec une de mes filles par l’éclipse de Lune du 3 mars 2007 (voir billet). Cette fois-ci, c’est avec mon fils que nous avons essayé de voir la comète de Holmes, signalée récemment avec une  luminosité inattendue.

17P-Holmes.jpgJ’avais lu que la comète se trouvait dans la constellation de Persée, mais, non habitué de la carte du ciel, je ne savais pas où se trouvait cette constellation. Le site de G. Cannat (voir ci-dessous + image ci-contre, Copyright G. Cannat) nous indiquait que cette constellation se trouvait au NNE ; à 11 heures du soir elle se trouvait environ à 20° au-dessus de l’horizon, et le schéma des branches de Persée de ce site nous aida à la repérer. Une vérification des constellations environnantes avec la carte d’un autre site, on localisait facilement le W de Cassiopée, et on découvrait la constellation du Cocher : nous étions ainsi sûrs d’être dans Persée.

C’est un choc de localiser la comète, dans son halo cotonneux qui la distingue des étoiles de Persée, et notamment de Mirfak. Pour prendre cette étoile voisine, on a ainsi d’une part une étoile à 600 années-lumière, grande comme 60 fois le Soleil, émettant sa lumière propre, d’autre part la comète de Holmes, d’apparence stellaire, mais avec les différences fondamentales suivantes : distance ces jours-ci (quasiment au plus proche) de 250 millions de kilomètres, soit 14 minutes-lumière (à comparer aux 8 minutes-lumière entre la Terre et le Soleil, ou aux 5 minutes-lumière entre la Terre et Mars en conjonction) ; l'étoile est sa propre source de lumière, la comète reflète la lumière du Soleil. La comète n’ayant pratiquement pas de queue, à la différence d’autres comètes, elle est moins spectaculaire, mais d’un autre côté elle n’en ressemble que plus à une étoile, ce qui rend assez fascinant de la distinguer des étoiles voisines. Son halo rappelle aussi celui de la Lune (ce qui n'est pas anormal puisqu'il s'agit pour la Lune comme pour la comète de lumière du Soleil réfléchie).

Mon fils s’est rappelé que nous avions un petit télescope d’enfant, et trouver la comète dans la lunette, puis essayer de la fixer ainsi, prend un certain temps : au télescope, la vision est elle aussi fascinante, très différente de l’œil nu. Elle apparaît comme une tâche blanche toujours brumeuse ou cotonneuse, mais cette fois-ci beaucoup plus grosse que les étoiles environnantes (le télescope amplifie l'effet de halo).

La comète de Holmes est sujette à de fortes augmentations de luminosité, comme celle qui permet de la voir en ce moment, ou celle qui a permis sa découverte par l’astronome britannique Holmes (1842-1919) en 1892. Ce sont des astronomes amateurs qui ont signalé à partir du 24 octobre sa visibilité inattendue, d’après certains calculs, elle devrait être visible, dans ce « tour de bouée » que font, telles des voiliers, les comètes autour du Soleil, jusqu’à la fin de l’année. Voyez-la au plus vite (si jamais elle devient moins lumineuse!), je pense qu'on ne voit cela qu'une fois dans sa vie !

Voir aussi :
Le feuilleton de Holmes 007, site Guillaume Cannat (Le Guide du ciel)
Wikipedia, la comète de Holmes

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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 18:47

Deuxième étape de cette étude du pentagone et du nombre d’or (après le billet ci-dessous), c’est la magnifique preuve géométrique de l’irrationalité du nombre d’or (je me suis inspiré d’un cours sur le nombre d’or trouvé grâce aux Blog Inclassables mathématiques, mais la démonstration est ici différente).

Mise-en-abime.JPGIl suffit de 1) remarquer que le rapport diagonale du pentagone / côté du pentagone, égal au nombre d'or, se répète à l’infini, voir figure ci-dessus 2) s’interroger sur la notion de commune mesure à la base du concept de nombre rationnel.

Faisons un raisonnement par l’absurde. Si Phi le nombre d’or est rationnel (égal à p/q), ceci signifie qu’on peut trouver une commune mesure au côté et à la diagonale du pentagone, c’est à dire un nombre m tel que (voir ci-contre, m est la longueur entre deux traits noirs sur chaque segment violet) :MesurePhi.JPG

- " il y va p fois m " dans le côté du pentagone (ou np fois, n entier quelconque, p entier donné, m peu importe s’il est entier ou non, c’est " la commune mesure ").

- " il y va q fois m " dans la diagonale du pentagone (ou nq fois, n entier quelconque, q entier donné).



Or, on conçoit aisément que la " mise en abîme " infinie du pentagone et du pentagone étoilé (figure en haut), donc la mise en abîme de la diagonale et du côté du pentagone, ont pour conséquence, que :
 
- le rapport entre diagonale et côté reste égal à Phi, puisque c’est toujours la même figure qui se répète à l’infiniment petit. 
- MAIS, diagonale et côté du pentagone, tout en restant de rapport constant, deviennent de plus en plus petits, c’est à dire inférieurs à toute commune mesure m qu’on leur trouverait (à partir d’un certain moment, il ne peut même plus " y aller UNE fois m " dans le côté ou dans la diagonale qui deviennent plus petits que m). Donc, il ne peut exister de commune mesure m entre la diagonale et le côté du pentagone, donc le nombre d’or est irrationnel.
On passage, on en profitera pour réfléchir aux expressions de la langue française, directement dérivées de l’irrationalité : " ceci est sans commune mesure avec cela " ou " d’une bêtise incommensurable " (cette dernière expression ainsi employée à tort, puisque quelque chose est incommensurable avec autre chose, et non par lui-même).

 

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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 10:57
Décidément, le pentagone est un objet mathématique intrigant. Après avoir examiné " Pentagone et ballon de football ", j’ai réfléchi à " Pentagone et nombre d’or ". On sait que le nombre d’or peut être défini comme " le partage en moyenne et extrême raison " d’un segment AB (par le point M tel que MA/MB = AB/MA = Phi , page 38 de mon livre), qui nous conduit à Phi comme racine de l’équation algébrique Phi ² - Phi - 1 = 0.
pentagone.jpgRegardons la figure ci-contre, où le pentagone étoilé s’inscrit dans le pentagone convexe, avec diagonale du pentagone convexe = côté du pentagone étoilé. On va s’intéresser donc au rapport AC/AB, mais d’abord intéressons-nous aux trois angles en A. Nous en avons marqué deux en rouge, qui sont égaux par symétrie. Celui en bleu, au milieu, est, pour l’instant, différent. Par construction du pentagone étoilé, on retrouve le même angle rouge en E. Dans le triangle AFE (sommet en F), l’angle en F vaut donc 180° - 2rouges, donc l’angle vert en F vaut 2 rouges. Il en va de même de l’angle vert en G. On a donc 2verts + 1bleu = 180°, soit 4rouges + 1 bleu = 180° (triangle AGF). Or les angles en A forment 108°, donc 2rouges + 1bleu = 108° (pour s’en convaincre, reprenez la construction du pentagone : vous tordez la droite AB vers C d’un certain angle cinq fois de suite pour revenir en A, cet angle dont vos pliez la baguette de bois est ainsi donc de 360°/5 = 72°, et l’angle que vous formé à chaque sommet de vos baguettes à l'intérieur de la figure est 180 – 72 = 108°). On a donc rouge = bleu = 36°, les angles rouge et bleu sont égaux, on pouvait s’en douter, mais on préférait le démontrer.

A partir de là tout va assez vite : l’angle marqué en B est bien vert (puisque c’est la somme du bleu et du rouge, comme en A, il vaut donc 2rouges) ; les triangles ACD, AGF, ABH sont semblables, isocèles. De ACD et ABH semblables on déduit : BH/AB = CD/AC donc égal à AB/AC, donc si l'on cherche le rapport entre la diagonale AC du pentagone et son côté AB :
AC/AB = AC/CD = AB/BH = AH/HC (car AB = AH =CD, et BH = HC par symétrie)
On a donc le partage en moyenne et extrême raison, ou la divine proportion : H divise le segment AC en moyenne et extrême raison (G aussi) :
AH/HC (rapport du grand au petit) = AC/AH (rapport du tout au grand)
Or ce rapport est comme on sait égal à Phi (simple opération algébrique), ou on peut le retrouver géométriquement comme suit :
AC/AB = (AH + HC)/AB = 1 + HC/AB (car AH = AB) = 1 + AG/AB
Or les triangles AGB et ABC sont semblables, donc AG/AB = AB/AC, d’où :
AC/AB = 1 + AB/AC, ce rapport est bien le nombre d’or Phi tel que Phi= 1 + 1/ Phi

On retrouve donc le nombre d'or comme rapport entre la diagonale du pentagone et son côté, et rapport AC/AH, partage en moyenne et et extrême raison de la diagonale.
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 16:43
fert.jpgAlbert Fert, 69 ans, a obtenu pour ses travaux sur l’électronique de spin (ou spintronique), le prix Nobel de physique 2007, qu’il partage avec l’allemand P. Grünberg. Tous deux sont co-découvreurs de la « magnétorésistance géante », qui a permis de multiplier la capacité de mémoire des disques durs, en utilisant la propriété de spin de l’électron.

J’avais eu la chance, dans mes fonctions, d’assister à la remise de la médaille d’or du CNRS en 2003 à Albert Fert (communiqué CNRS 2003). Ce qui m’avait frappé est à quel point ce scientifique était imprégné de technologie. D’ailleurs, son dernier poste au sein du CNRS avant sa retraite était la direction d’une unité de recherche mixte Thalès/CNRS. Dans son discours de 2003, Fert avait indiqué quelque chose de frappant, à savoir qu’il avait dû interrompre certaines de ses recherches à la trentaine, car il ne pouvait aller au-delà de certaines limites des instruments ; et que, vingt ans plus tard, la technologie ayant progressé, il avait repris ces mêmes recherches, qui avaient abouti au concept fécond de spintronique.

Les nanosciences et nanotechnologies (difficile de distinguer les deux, d’ailleurs), dont fait partie la spintronique, marient intimement la science et la technologie : de la même manière que la science fait progresser, par ses applications, la technologie, dans l’autre sens la technologie permet de faire progresser la science, y compris la science la plus fondamentale (par exemple validation de la relativité générale par la conquête de l’espace, résolution du paradoxe EPR d’Einstein par Aspect en 1982, … et aussi les nanosciences) (j’avais exprimé cela en conclusion d’un article de mai 2007, où je citais les travaux de Fert comme illustration de cette idée).

Enfin, comme le dit sans amertume et sans rancœur Fert dans un article du Monde du 9 janvier 2004 suite à sa médaille d’or du CNRS, c’est son collègue allemand (co-prix Nobel) qui, avec son organisme de recherche, avait déposé les brevets de la magnétorésistance géante, qui s’avéreront fructueux puisque de nombreux industriels utilisent cette technologie … de quoi alimenter la discussion sur les dépôts de brevet en France.

Mais l’heure est à la joie, et bravo Albert Fert pour ce magnifique prix Nobel !

Visionnez une conférence d’Albert Fert (audio-vidéo) sur Canal U, la TV Internet des universités.
albert-fert2.jpg


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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 09:09

Du samedi 6 octobre au dimanche 14 octobre, voilà mes événements (pour l’instant) :

- D’abord, à l’occasion de la Fête, science.gouv.fr lance deux nouveaux services : 1) « Mon science.gouv.fr »  , lancé avec Netvibes, permet de bénéficier d'une présélection de flux RSS de sciences (actualités, vidéos)  ; 2) http://mobile.science.gouv.fr (attention sans www) actualités de la science sur téléphone mobile et baladeurs.
- samedi 6, à 15h, inauguration de la Fête de la science Ile-de-France au Panthéon, en présence de Wendelin Werner, médaille Fields.

WW0610.jpgWendelin Werner le 6 octobre au Panthéon

- samedi 6 après-midi, colloque à la Sorbonne pour le 150 ° anniversaire de la mort d’Auguste Comte (ce docte colloque n’est pas placé sous le signe de la Fête de la science, mais je l’y mets : après tout, l’histoire des sciences, c’est aussi la fête ; nul doute que cela aurait plu à ce joyeux noceur qu’était Comte de participer à cette fête !)
- mercredi 10 au CNAM, deux conférences organisées par la Fondation C.Génial et le CNAM, consacrées à l’histoire du TGV et à l’Internet.
- mercredi 10, je donne une conférence à Amiens, sous l’égide du Rectorat et de l’association pour la diffusion de la culture scientifique.
- du vendredi 12 au dimanche 14, Vingt ans du magazine Tangente, avec de nombreuses conférences et activités (je donne aussi une conférence le vendredi 12 à 15h à la mairie du V° dans ce cadre)
- du vendredi 12 au dimanche 14, je vais aussi essayer de voir un film au Festival du film scientifique, au Jardin des Plantes.
Pariscience.JPG
Voilà, j’ai pensé qu’être informé de ces divers événements pouvait vous intéresser. A vous y croiser ?
 


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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 10:35
Je valide l’inscription de ce blog au service Paperblog sous le pseudo alexm.Paperblog.JPG
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 05:05
FScMathsParis.jpg
Lors de la journée d’inauguration de la Fondation Sciences mathématiques de Paris, a eu lieu une conférence Traitement de l’information par Roberto Di Cosmo, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Pise, professeur à l’université Paris Diderot. Il donne un argument original en faveur des logiciels libres, que je résume comme suit. La démarche du logiciel libre, c’est la :
– Possibilité d’utiliser librement les logiciels.
– Possibilité d’accéder aux sources du logiciel et de les modifier.
– Possibilité de distribuer le logiciel.
– Possibilité de distribuer les nouveaux logiciels obtenus à partir du logiciel initial.

Ce spécialiste des relations entre mathématiques et informatique compare cela à la démarche mathématique :
– Possibilité d’utiliser les théorèmes d’autrui.
– Possibilité de comprendre le raisonnement d’autrui, de l’améliorer, par ailleurs d’obtenir de nouveaux résultats.
– Possibilité de faire connaître les théorèmes d’autrui.
– Possibilité de faire connaître ses propres résultats.
Di Cosmo conclut ainsi : « La démarche du logiciel libre est directement transposée de la démarche mathématique. Si nous acceptons l’une, acceptons l’autre ».

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Articles RÉCents

Alterscience (janvier 2013)

Mon livre Alterscience. Postures, dogmes, idéologies (janvier 2013) détails.


CouvertureDéf


Récréations mathéphysiques

RécréationsMathéphysiques

Mon dernier ouvrage est sorti le 14 octobre 2010 : Récréations mathéphysiques (éditions Le Pommier) (détails sur ce blog)

Einstein, un siècle contre lui

J'ai aussi un thème de recherche, l'alterscience, faisant l'objet d'un cours que j'ai professé à l'EHESS en 2008-2009 et 2009-2010. Il était en partie fondé sur mon second livre, "Einstein, un siècle contre lui", Odile Jacob, octobre 2007, livre d'histoire des sciences (voir billet sur ce blog, et notamment ses savoureux commentaires).

Einstein, un siècle contre lui