
commenter cet article …
On connaît bien la chaîne alpine italienne des Dolomites, entre Belluno et Bolzano, au nord de Vicence (photo)…
On sait moins que dolomie désigne une roche, de formule chimique, CaMg(CO3)2, carbonate double de magnésium et de calcium, différente du calcaire principalement composée de carbonate simple de calcium CaCO3(et d’un peu de carbonate simple de magnésium MgCO3) : la particularité de la dolomite est d’agréger calcium et magnésium en un carbonate double…
On sait encore moins que la dolomie doit son nom au français Déodat Gratet de Dolomieu (1750 –1801), un des premiers géologues français. Dolomieu s’aperçoit que cette roche était un calcaire très particulier, puisque très peu effervescent à l’acide, à la différence du calcaire courant : c’était une découverte puisque personne n’avait caractérisé cette roche avant lui. Dolomieu sera Inspecteur des Mines, professeur de géologie à l’Ecole des mines, membre de l’Institut, participant à la campagne napoléonienne d’Egypte en 1799.
(biographie de Dolomieu sur le site annales.org)
Encore une nouvelle rubrique, après la rubrique Le saviez-vous? créée début mars: je la consacre à l'enseignement des sciences. Je ne suis pas spécialiste du sujet (bien d'autres blogs et sites existent), mais je sais qu'un certain nombre de professeurs de maths et de physique du secondaire ont bien voulu s'intéresser à mon livre et consultent mon blog.
A ce propos, en cette fin de trimestre civil, j'en profite pour faire le point sur l'audience du blog; fin décembre en conclusion d'un post, j'indiquais 100 à 120 lecteurs quotidiens pour 300 à 400 pages vues, vous êtes maintenant en moyenne 140 à 150 par jour, avec 500 pages vues en moyenne.
Enseignement des sciences, donc, une nouvelle rubrique.Grâce au blog Mathéphysique de F. Besnard, j'ai pris connaissance d'un document très intéressant, daté du 5 mars 2007, sur le site "Sauvons les lettres". C'est un document de 14 pages, non signé (l'auteur explique pourquoi dans le texte), comparant à quinze ans d'intervalle les sujets du baccalauréat de physique, entre 1990 et 2006.
C'est assez édifiant. Je ne souhaite pas rentrer sur ce blog dans le débat sur l'enseignement de la physique, j'ai simplement remarqué, en donnant très occasionnellement des cours de physique à un fils d'amis en Terminale, la pauvreté intellectuelle du manuel, notamment sur la partie ressorts, pendules, oscillations forcées qu'évoque le document ci-dessus. Comme celui-ci le souligne, seul le cas du ressort horizontal (pour éliminer le poids de la masselotte) est évoqué...
Si je fais un historique très sommaire: de tout temps dans la France cartésienne, et compte tenu du poids fort de l'école de mathématiques française, un enseignement de la physique sans doute trop basé sur les mathématiques; à partir des années 1990, suite à divers mouvements (nous ne rentrerons pas dans les détails), un contrepied total (comme en maths contre la théorie des ensembles) est pris, avec prépondérance de l'expérimental dans les manuels. Mais pas une physique expérimentale, proche des phénomènes naturels, mais une physique d'applications numériques sans interprétation....
Saviez-vous que le n° INSEE (ou n° de sécurité sociale, ou n° NIR) fait intervenir la bonne vieille division euclidienne? Il s'agit de la clef de contrôle, les deux derniers chiffres isolés après le numéro à treize chiffres proprement dit. Prenons un numéro INSEE (numéro fictif que j'ai inventé puisqu'il comporte un treizième mois):
1 62 13 45 044 056
Faisons la division euclidienne par 97 de ce nombre de 13 chiffres (tableau Excel):
1 621 345 044 056 = 16 714 897 361 * 97 + 39
La clef de contrôle (deux derniers chiffres) est égale à 97 moins ce reste, soit 97 - 39 = 58; le numéro complet est donc:
1 62 13 45 044 056 58
Pourquoi 97? parce que c'est le plus grand nombre premier inférieur à 100 (les restes de division seront toujours à deux chiffres).
Essayez avec votre numéro INSEE!
(si besoin est téléchargez un petit tableau Excel pour vérifier)
C'est un code détecteur d'erreur (les deux derniers chiffres peuvent permettre de voir s'il y a une erreur dans le numéro INSEE lui-même); c'est une partie des codes correcteurs d'erreur, branche des mathématiques au service de l'informatique et de l'internet: certains codes peuvent non seulement détecter une erreur (un 0 qui est devenu 1 ou l'inverse) dans une suite de bits 0 ou 1, mais savoir sur quel bit cet erreur porte, et donc le rectifier puisque le choix est binaire.
Lu une information qui m'a intéressé: Boeing souhaitait utiliser le Wi-Fi en cabine du Boeing 787 pour la diffusion des vidéos vers les écrans individuels, et doit y renoncer pour revenir à un câblage traditionnel. En effet, construit en matériaux composites et non en aluminium, le fuselage du Boeing 787 ne forme pas une cage de Faraday complète, et n’isole donc pas la cabine passagers de tout rayonnement électromagnétique externe : à titre d’exemple, le radar de détection météorologique de l’avion peut perturber le fonctionnement du Wi-Fi en cabine.
(source "Boeing connaît aussi des problèmes de câblage sur le 787", Le Figaro Economie vendredi 9 mars 2007)
Lu une information qui m'a intéressé: On trouve de plus en plus dans le Nord-Ouest canadien des implantations des grandes sociétés informatiques américaines (Microsoft, Google,...), à savoir leurs impressionnantes fermes de serveurs pour deux raisons, le coût plus faible du courant, et la température plus froide, permettant des dépenses moindres de réfrigération des serveurs.
(source "Les puces électroniques refroidissent au Grand Nord", Le Figaro Economie samedi 24 février 2007)
Si vous êtes intéressés, allez voir la nouvelle rubrique "Bibliothèques numériques scientifiques" que nous avons créée sur le portail science.gouv.fr
(voir aussi à ce propos mon blog "Bibliothèques numériques")
Mon dernier ouvrage est sorti le 14 octobre 2010 : Récréations mathéphysiques (éditions Le Pommier) (détails sur ce blog)
J'ai aussi un thème de recherche, l'alterscience, faisant l'objet d'un cours que j'ai professé à l'EHESS en
2008-2009 et 2009-2010. Il était en
partie fondé sur mon second livre, "Einstein, un siècle contre lui", Odile Jacob, octobre 2007, livre d'histoire des sciences (voir billet sur ce blog, et notamment ses savoureux commentaires).