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CouvPocheIndispensables
J'ai créé ce blog lors de la sortie de mon livre "Les Indispensables mathématiques et physiques pour tous", Odile Jacob, avril 2006 ; livre republié en poche en octobre 2011 (achat en ligne) (sommaire du livre).
Je développe dans ce blog des notions de mathématiques et de physique à destination du plus large public possible, en essayant de susciter questions et discussion: n'hésitez pas à laisser vos commentaires!

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Indispensables astronomiques

Nouveauté octobre 2013, mon livre "Les Indispensables astronomiques et astrophysiques pour tous" est sorti en poche, 9,5€ (éditions Odile Jacob, éidtion originale 2009). Comme mon premier livre (Les Indispensables mathématiques et physiques), c'est un livre de notions de base illustrées avec des exemples concrets, s'appuyant sur les mathématiques (géométrie notamment) pour l'astronomie, et sur la physique pour l'astrophysique. Je recommande vivement sa lecture.

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 06:31

Faisons en cette nouvelle année un bilan d’activité de ce blog, ouvert il y a bientôt huit ans, en 2006 année de mon premier ouvrage. 457 000 visiteurs sur 92 mois (c’est pas mal d’inscrire son action dans la durée, 227 articles au compteur), ça fait 165 visiteurs/j. Il y a eu des années plus fastes (2008-2009, avec des moyennes de 250/j), mais, bon, on ne se plaint pas. On est à présent, début 2014, sur cette fréquentation moyenne de 165/j, et il faut remercier Twitter (où je suis actif @AlexandreMoatti) et Café des sciences (dont je suis membre depuis 2007) pour les lecteurs qu’ils amènent.

caf--des-sciences.png

 

En 2012, j’ai fait une dizaine de billets, ce qui est peu. Il faut dire que j’ai publié un ouvrage début 2013, Alterscience, qui a fait l’objet d’un certain nombre de recensions. J’ai aussi ouvert un blog Alterscience sur le site du magazine Pour la Science à leur demande. Pour moi, l’analyse des idéologies utilisant la science est indissociable de la vulgarisation scientifique (comme le disait le regretté Martin Gardner).

  Martin_Gardner.jpeg

Martin Gardner (1914-2010) : la tête du type qui réfléchit

(image WikiCommons, auteur Konrad Jacobs, Erlangen)

 

Ma dizaine de billets 2013 sur le présent blog : avant les vacances d’été un billet de mécanique (patinage), un billet d’arithmétique (nombres premiers jumeaux), une heuristique de probabilités (rencontres improbables), un billet de géométrie (Bibracte dans le Morvan). Et puis à partir de la rentrée je me suis lancé dans d’autres domaines, moins « sciences exactes », plus spéculatifs : technologie (adieu et merci Nokia !), écologie (aménagements ferroviaires), heuristique physique (temps caractéristique) ou mathématique (nombre d’abonnés Twitter) des réseaux sociaux. Je continuerai à la fois en sciences exactes, et moins exactes.

 

On refera des maths, dès demain. De la géométrie. C’est programmé. Le présent billet n’était qu’un teasing. En attendant révisez votre relation d’Euler (sommets, faces, arêtes).

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 19:47

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous quelques photos de dessins d'enfants que j'ai prises lors de l'exposition (très brève) Poincaré/ Turing à la Mairie du Ve. Ces dessins (c'est une sélection) faisaient l'objet d'une exposition organisée par la Mairie du Ve avec l'école primaire de l'Arbalète. Merci aux jeunes auteurs de ces dessins et à leurs instituteurs-trices.

Dessin-Enfant-Poincare-Villani.JPG

Cédric Villani et son araignée, Poincaré, Galois en médaillon


Pascaline


La pascaline (1645), machine à calculer de Pascal (voir aussi BibNum) 


Turing.JPG
Alan Turing (1912-1954).  

Il est né l'année de la mort de Poincaré (1854-1912), et mort cent ans après sa naissance. D'où l'idée de cette exposition-miroir : les mathématiciens aiment bien ces jeux de dates.

 


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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 13:48

L’École polytechnique a eu la bonne idée d’organiser jeudi 17 et vendredi 18 mars un colloque en l’honneur de Benoît Mandelbrot (1924-2010, X1944). J’ai participé à la matinée du vendredi, et en avais profité pour me racheter la veille son livre Les objets fractals (première édition 1975) dans l’excellente collection de poche Champs Flammarion de livres scientifiques de référence. Quelques idées en vrac à la suite de ces lecture et conférence, dans un article un peu plus long que de coutume.

 mandelbrot_colloque.jpg

Le livre de Mandelbrot n’est pas facile (pour une introduction plus facile aux fractales, je conseille Universalités et Fractales de B. Sapoval, toujours dans la même collection) – mais les chapitres 1 (Introduction), 14 (lexique de néologismes) et 15 (repères biographiques) sont passionnants du point de vue de l’épistémologie et de l’histoire des sciences. La partie mathématique est fondée sur la notion de dimension, dimension fractale évidemment – c’est LA manière d’aborder les fractales (ce que j’ai fait dans le chapitre 20 de mon premier ouvrage), par la DIMENSION comprise entre 1 et 2 (courbes fractales, de périmètre infini et délimitant une surface finie), entre 0 et 1 (poussières de Cantor), voire entre 2 et 3.

 

Pourquoi le terme de dimension fractale et non fractionnaire ? Mandelbrot explique : il existe des fractales de dimension 1 ou 2, et aussi des fractales de dimension π/2 – le terme « fractionnaire » faisant plutôt référence à un rationnel (pas à un entier ni à un irrationnel) ne convenait donc pas.

 

Du point de vue histoire des sciences, Mandelbrot nous rappelle quelques éléments : les travaux de Robert Brown (1773-1850) sur le « mouvement brownien » datent de 1827 – en fait c’est plus ancien qu’on ne l’imagine généralement. On sait que Jean Perrin (1870-1942, prix Nobel de physique 1922) travaille sur le mouvement brownien à la suite d’Einstein – Mandelbrot nous rappelle l’importance de la préface du livre de Perrin, Les Atomes (1913) (toujours dans cette même bibliothèque Flammarion), préface injustement méconnue selon lui – et c’est vrai ! C’est Perrin (et non Mandelbrot) qui introduit la mesure de la côte de la Bretagne – et Mandelbrot enfonce le clou : la géométrie fractale est bien une geos- metrios-, une mesure de la terre.

BrownianMotion.png

Que Mandelbrot rende à César (Perrin) ce qui lui appartient (et que pourtant on attribue généralement à Mandelbrot), montre son honnêteté intellectuelle. Ce que nous confirme Wendelin Werner (médaille Fields) dans sa conférence à l’X : quand (plus) jeune mathématicien il allait voir Mandelbrot pour discuter certaines des idées de BM, ce dernier distinguait toujours ce qu’il avait intuité lui, de ce qui relevait de l’intution d’autrui, par exemple de Werner. Il laissait ainsi libre cours à l’imagination et à la créativité mathématique de ses élèves ; d’autres se seraient empressés d’agréger l’une à l’autre. Bel hommage.

  http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/mandelbrot-menge_farbig.png

Autre bel hommage de Werner : quand il était petit, il admirait les couvertures (et les contenus) consacrées aux fractales par le magazine Pour la Science – hommage aussi à Philippe Boulanger, créateur de ce magazine en France, et membre du comité d’organisation du colloque de l’X. Pour Werner, Mandelbrot faisait rêver les mathématiciens en herbe avec ses images : forme d’émerveillement aux mathématiques par la géométrie (comme d’autres ont flashé sur la physique avec les expériences du Palais de la Découverte) – des mathématiques visuelles comme les pratique encore Werner. Celui-ci a obtenu un de ses plus beaux résultats sur la base des travaux de Mandelbrot, et nous l’a expliqué dans la conférence : la dimension fractale de l’enveloppe d’un mouvement brownien plan est toujours 4/3.

 

De la conférence de W. Werner, on retiendra aussi la notion de lacet brownien (mouvement brownien plan où l’on force le point d’arrivée au point de départ), et surtout celle de marche auto-évitante (on force le mouvement à ne jamais revenir à un point sur lequel il est déjà passé). On retiendra aussi le tapis de Sierpinsky, poussière de Cantor bi-dimensionnelle (dans la poussière de Cantor, on évide le tiers central d’un segment à chaque itération ; dans le carré de Sierpinsky, on évide des carrés par découpage en 3*3 (ci-dessous).

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/67/Sierpinski_carpet_6%2C_white_on_black.svg/600px-Sierpinski_carpet_6%2C_white_on_black.svg.png

D’autres conférences étaient aussi fort intéressantes. Deux autres conférenciers (sur les quatre conférences auxquelles j’ai assisté, en sus de B. Sapoval et W. Werner) étaient mathématiciens… et polytechniciens, cela m'a fait plaisir ! Laurent Calvet (X88), professeur de finance à HEC, a rappelé la notion d’invariance d’échelle en analyse financière : sur une courbe de rendement d’actifs, qu’on regarde ses variations au niveau annuel, mensuel, ou quotidien, il y a auto-similarité (de type fractale). Stéphane Jaffard (X81), professeur à Paris XII, nous a parlé de la multifractalité. Bernard Sapoval a détaillé l’application des fractales aux poumons – voir un des premiers articles du présent blog, suite au prix du magazine La Recherche reçu par Sapoval en juin 2006.

 

J’ai oublié de parler de l’inévitable discours officiel : le représentant du ministère a cru bon de conclure (donc en y attachant une certaine importance) qu’il se plaisait à penser que Mandelbrot, de nos jours, ne serait pas parti faire sa carrière aux Etats-Unis… Je suis toujours gêné quand on fait parler les morts – et là c’était étrange, dans un colloque d’hommage, que prétendre réécrire la vie du défunt. Comme un écho à cette rodomontade, j’ai trouvé dans un article récent de Stéphane Jaffard dans l’excellent site Image des maths une phrase de W. Werner (tout se recoupe, comme un mouvement non auto-évitant) : « Si j’avais fait le lycée tel qu’il est aujourd’hui, je n’aurais probablement pas continué en mathématiques ». CQFD.

 

Revenons à l’ouvrage de Mandelbrot. L’explication de sa démarche scientifique en p.16-19 est lumineuse. BM n’a pas peur d’indiquer qu’il veut « fonder une nouvelle discipline scientifique » ; qu’il a remonté un grand nombre de « filières historiques ». Il s’est « activement cherché des prédécesseurs, plutôt que les fuir », tout en sachant que « celui qui se recherche activement des précurseurs fournit des munitions à celui qui voudrait le dénigrer ».

 

Ainsi BM rappelle que « le concept de dimension fractale fait partie d’une certaine mathématique qui a été créée entre 1875 et 1925 ». Il cite, on l’a vu, le physicien Jean Perrin, et aussi les mathématiciens Paul Lévy et Louis Bachelier. BM considère Paul Lévy (X1904) comme « son maître », le premier à extraire les probabilités de la condescendance amusée des mathématiciens de l’analyse – j’avais essayé de mettre en valeur cette figure dans une conférence à Bercy lors du bicentenaire du Corps des mines en octobre 2010 (ici, cliquer Colloques historiques, puis mines ; ce site de Bercy est curieusement fait). Concernant Louis Bachelier, Mandelbrot fut un des premiers à tirer de l’oubli ce précurseur, « un personnage presque romantique », le premier utilisateur du mouvement brownien dans les probabilités financières dans sa thèse de 1900. Il rappelle aussi comment les fractales (notamment le flocon de Koch 1903) font leur apparition dans le cadre des « monstruosités mathématiques », les courbes continues partout et dérivables nulle part – BM cite le mathématicien Charles Hermite (1822-1901) qui « se détourne avec effroi et horreur de cette plaie lamentable des fonctions qui n’ont pas de dérivée ».

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a8/Paul_Pierre_Levy_1886-1971.jpg

Paul Lévy

En vrac, pour terminer, on trouvera dans le livre de BM, avec forces schémas (Werner disait que les schémas informatiques de Mandelbrot en 1975 restent meilleurs que ceux que lui obtient maintenant sur son ordinateur !) : la courbe de Peano, fractale un peu spéciale car elle a des points doubles (et même une infinité) ; la poussière de Cantor ; l’escalier du diable ; la distribution fractale des galaxies et une résolution possible du paradoxe d’Olbers (ou paradoxe de la nuit noire) ; les îles fractales de dimension 1,3 environ ; la géométrie des turbulences en hydraulique, et celle des savons. Aussi un chapitre XIII sur les néologismes français qu’il crée (fractale, où il explique le féminin, le masculin, le pluriel « comme navals »), ou qu’il exhume (voir le savoureux article sur l'expression d'ancien français à randon, au hasard, qui reste en français avec randonnée, marche au hasard, mais qui est passée en franglais avec l’affreux random).

 

Bref, cher Benoît, tu m’autoriseras ce tutoiement polytechnicien, tu nous traces un chemin passionnant dans l'histoire des sciences, Brown - Cantor - von Koch - Bachelier -  Paul Lévy -  Jean Perrin -  Mandelbrot - Sapoval - Werner et de nombreux autres, tes élèves. Tu nous feras encore rêver longtemps avec ta « nouvelle discipline », ta démarche scientifique et ton érudition historique…

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 12:18

Mardi 15 septembre a eu lieu un événement scientifique important dont vous n'entendrez pas parler dans vos gazettes, bien que cela eût pu faire l'objet d'un reportage au JT de France 2 ! C'était, au Palais de la Découverte, le soir, la finale européenne de EUCYS European Union Contest for Young Scientists. Ce prix, lancé par la Commission Européenne, existe depuis vingt ans et, pour la première fois, avait lieu en France, de samedi 12 à mardi 15 septembre.

150 jeunes de 14 à 20 ans, amateurs de science, et venant d'une trentaine de pays ! Répartis en équipes de 1 à 3 issues de concours nationaux (en France c'est le concours C.Génial, ouvert chaque année aux lycées et collèges, qui assure la sélection pour EUCYS).

 

L'équipe turque (Betsi Levi 15 ans & Reysi Rodikli 16 ans), titulaire du prix Total pour un projet sur la géothermie.


Quelques échantillons du palmarès de la finale de mardi 15 septembre, en vrac, pour vous en donner une idée de son caractère européen. Les premiers prix sont allés à deux Irlandais, deux Polonais et un Suisse… à noter que ce dernier, Fabien Gafner – un "savant" solitaire mais talentueux – a emporté deux autres prix, dont le prix EADS, pour son prototype d'avion avec marche arrière. L'équipe française de l'institut Fénelon à Grasse (Alpes-Maritimes), a obtenu le second prix de l'Union européenne, avec son projet "Capter un clin d'œil cosmique" (détection d'exoplanètes par la méthode du transit, PDF). Le prix EDF est allé une équipe lituanienne, le prix Total à deux jeunes filles turques (photo). Le prix de la région Ile-de-France est allé à une équipe tchèque.  L'autre équipe française, du lycée Raymond Naves à Toulouse, a gagné avec son projet "La danse des ferrofluides" le prix du CEA.


Claudie Haigneré, présidente du Palais de la Découverte, en remettant les prix, a dévoilé le nom de projet du futur ensemble Palais de la Découverte – Cité des sciences : c'est M21, comme "le musée du 21e siècle". Enfin, Pierre Encrenaz, membre de l'académie des sciences, président de Sciences à l'École, organisateur en France du concours EUCYS, a conclu en donnant rendez-vous à tous à EUCYS Paris dans vingt ans, et en passant la flamme du concours pour 2010 au Portugal …


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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 09:45
Je suis en train de travailler sur un article de l'astronome Bernard Lyot pour le site BibNum, et j'ai trouvé un lien remarquable vers une vidéo de 1953 en hommage à Bernard Lyot, intitulée "Flammes du Soleil", montrant l'observation des protubérances solaires grâce au "coronographe" de Lyot.
Ce documentaire scientifique se trouve sur le site du CERIMES : c'est justement l'organisme qui produit Science.gouv et BibNum (j'assure la direction de publication de ces deux sites), et qui dans les années 1950 (c'est l'ancien SFRS service du film de la recherche scientifique) produisait de tels films - belle continuité dans la diffusion de la culture scientifique sur plus de cinquante ans.
Vous apprécierez je pense les "r" catalans du commentateur l'astronome Paul Couderc (la prrrotubérance trrroublée dégage des prrrojectiles...)
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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 15:11
Je signale peu de manifestations scientifiques dans ce blog (qui n'est pas fait pour cela), mais mérite d'être signalée une conférence de Pierre Cartier mardi 30 juin à 16h30 à l'IHÉS (Institut des Hautes études scientifiques) de Bures/Yvette (Essonne) à propos du mathématicien André Weil (1906-1998), en présence de la fille de ce dernier qui parlera aussi de sa tante Simone Weil (1909-1943). La conférence à deux voix sera suivie d'un concert de l'ensemble vocal Tutte Voci. Une occasion à saisir pour ceux qui habitent ou travaillent dans le sud de Paris et peuvent se libérer ce jour (ci- dessous André Weil en 1956).
(annonce PDF de la conférence, merci à C. Alunni de l'ENS de nous l'avoir signalée)
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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 08:53
Je souhaite informer mes lecteurs de la sortie de mon 3° ouvrage, vendredi 17 avril, Les Indispensables astronomiques et astrophysiques pour tous (éditions Odile Jacob). Après Les Indispensables mathématiques et physiques pour tous (avril 2006) et Einstein, un siècle contre lui (octobre 2007), cela fait un bouquin tous les 18 mois, je vais à présent faire une pause.
Cet ouvrage part de la même démarche que le premier : mêler les mathématiques (la géométrie par exemple pour l'astronomie) et la physique (physique atomique par exemple pour l'astrophysique), montrer la présence des maths et de la physique dans la science observationnelle, donner des noms aux objets observés (exemple : illustrer le concept de quasar par la découverte de Q3C273: ce n'est pas qu'un concept théorique, ce sont des objets célestes concrets et observés), etc.
En astronomie, lutter contre certaines idées reçues tenaces (quelle est la cause des saisons par exemple ?). Vous retrouverez, chers lecteurs du blog, quelques éléments tels que ceci ou cela.
En astrophysique, éviter les styles amphigouriques qui n'expliquent que peu ou qui supposent des acquis, mais plutôt donner ces acquis, bases d'une culture scientifique générale en cette matière qui s'est énormément développée depuis le début de la conquête de l'espace il y a 50 ans.

(ce livre a été réédité en édition de poche Odile Jacob en septembre 2012, au prix de 9,50€)

- table des matières (PDF)
- 1° de couverture (ci-contre à droite)
- 4° de couverture éditeur (ci-dessous, cliquer)
- page éditeur
À votre disposition pour en parler en commentaires ci-dessous.


Recensions du livre :
- Continent Sciences (S. Desligeorges), France-Culture 20 avril 2009, chronique d'Azar Khalatbari.
- Recherche en cours (J.M. Galan), Radio-Aligre 24 avril 2009.
- Magazine Tangente consacré à l'astronomie, mai-juin 2009.
- en bibliographie d'un article de Libération du 23 juin 2009.
- "Livres en vitrine", site nouvelobs.com (juin 2009).
- émission "Observations célestes", Les Temps qui courent, Radio Suisse Romande, 26 juillet 2009.
- magazine Science & Avenir, septembre 2009, version papier, aussi en ligne.
- revue La Jaune et La Rouge, août-septembre 2009, recension d'Hervé Kabla.
- revue Astronomie Magazine, n°115, septembre 2009 (PDF)
- revue Quadrature, octobre-décembre 2009, PDF en ligne (p.3)
- revue Ciel & Espace (Société française d'astronomie), novembre 2009.
- revue Études, novembre 2009, recension de Joël Dolbeault (en ligne).
- Bulletin de l'APMEP (Association des professeurs de mathématiques), n°484 de novembre 2009 (en ligne).
- L'astronomie, revue de la Société d'Astronomie de France, novembre 2009, recension d'Alain Pelat (PDF)
- Découverte, revue du Palais de la Découverte, n°366, janv-fév. 2010, article de Kamil Fadel.

Mentions et recensions Internet :
- Culture Math (diffusion des savoirs ENS) avril 2009.
- Blog d'Hervé Kabla, 3 mai 2009.
- Association des anciens élèves des écoles des mines, mai 2009.
- Site "Automates intelligents", et site "Science.gouv.fr" recension de Christophe Jacquemin.
- Publimath (site de l'association des professeurs de mathématiques APMEP), juin 2009.
- Association pour la diffusion de la culture scientifique, Académie d'Amiens (page)
- Le Guide du Ciel de Guillaume Cannat, août 2009 (lettre)

Rencontres lecteurs :

- FNAC Nantes le mercredi 18 novembre 2009 à 17h30
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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:48
Si vous êtes à Paris ou y passez, allez voir, jusqu’au 18 mai, l’exposition Sorbonne-plage à la BnF site de la rue de Richelieu (Paris II°). Dans la crypte, cette exposition ramassée mais dense vous fait voyager dans une péninsule des Côtes d’Armor, l’Arcouest. C’est là que, vers 1890, installèrent leur villégiature d’été un certain nombre d’intellectuels parisiens : Charles Seignobos, professeur de philosophie à la Sorbonne, Jean Perrin, son fils – physicien aussi – Francis Perrin, Marie Curie – sa fille Irène et son gendre Frédéric Joliot. L’exposition ne nous narre pas que les barbotages de ces grands scientifiques (la densité de prix Nobel au m² de rocher breton était grande !) : elle explique comment tous étaient liés par le dreyfusisme, par l’organisation de la recherche publique (la création du CNRS au début des années 1930, alors que dans les années 1910 encore Marie Curie devait chercher des fonds privés pour s’acheter du radium pour ses expériences), par l’aventure du Palais de la Découverte (Jean Perrin en tête, qui l’inaugure en 1937)… Des photos de Paris-Match l’été où les people étaient… ces scientifiques à Sorbonne-Plage (aussi surnommée Fort-la-Science par la presse). Une belle exposition, prenante, nous rapprochant de la vie de ces savants et … gratuite. A côté, une exposition très nombriliste où je n’ai pas accroché (il y avait beaucoup plus de monde !), l’installation de Sophie Calle. Si vous allez à la BnF Richelieu pour cette expo-là, descendez voir aussi "Sorbonne-Plage" à la crypte ! Ah oui, aussi, ne ratez pas la vidéo en descendant, vous y verrez la tradition perpétuée par les fillots et arrière-fillots, souvent physiciens eux aussi (comme Hélène Langevin-Joliot) dansant la gigue bretonne sur un air de biniou !
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 09:02
Grâce à Wikipedia (page consacrée aux congrès Solvay, à  perfectionner), j'ai découvert un document exceptionnel que je souhaite vous faire partager : une vidéo de 1927  lors du congrès Solvay de Bruxelles, ce fameux congrès qui vit s'opposer "l'école de Copenhague" (Bohr en tête, Heisenberg, Born, Pauli, Dirac) et les tenants d'une interprétation déterministe (de Broglie, Schrödinger, Einstein, Lorentz) (cf. mon livre chapitre XIX).

solvay.jpgOn voit successivement sur cette vidéo (commentée en anglais par Nancy Greenspan, auteur d'un livre sur Max Born) tous ces savants vivants, de manière émouvante :
–  Schrödinger en grande conversation avec Bohr.
–  Heisenberg, Dirac.
–  Long arrêt sur image sur Max Born.
–  le physicien français Léon Brillouin.
–  Louis de Broglie, qui semble vouloir s'éloigner de la caméra.
–  Paul Ehrenfest.
–  Pauli.
–  l'ensemble du groupe en goguette sur la Grand'Place de Bruxelles.
–  Marie Curie souriant, voire riant (!)
–  la sortie du congrès, Hôtel Métropole, avec certains visages plus fermés nous dit le commentaire.
–  last but not least : H.A. Lorentz (président du congrès Solvay depuis la création en 1911; il mourra l'année suivante, en 1928), Paul Langevin, Einstein.
–  au total une belle collection de chapeaux.
– et, dernière image, des bruits de bottes de soldats belges préfigurant le désastre européen de 1939-1945. De fait, les congrès Solvay qui se tenaient depuis 1911 à peu près tous les trois ans (sauf déjà pendant la première guerre mondiale) vont connaître une interruption entre 1933, date de l'arrivée des nationaux-socialistes au pouvoir allemand (et le départ de nombreux savants allemands ou autrichiens) à 1948.

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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 16:43
fert.jpgAlbert Fert, 69 ans, a obtenu pour ses travaux sur l’électronique de spin (ou spintronique), le prix Nobel de physique 2007, qu’il partage avec l’allemand P. Grünberg. Tous deux sont co-découvreurs de la « magnétorésistance géante », qui a permis de multiplier la capacité de mémoire des disques durs, en utilisant la propriété de spin de l’électron.

J’avais eu la chance, dans mes fonctions, d’assister à la remise de la médaille d’or du CNRS en 2003 à Albert Fert (communiqué CNRS 2003). Ce qui m’avait frappé est à quel point ce scientifique était imprégné de technologie. D’ailleurs, son dernier poste au sein du CNRS avant sa retraite était la direction d’une unité de recherche mixte Thalès/CNRS. Dans son discours de 2003, Fert avait indiqué quelque chose de frappant, à savoir qu’il avait dû interrompre certaines de ses recherches à la trentaine, car il ne pouvait aller au-delà de certaines limites des instruments ; et que, vingt ans plus tard, la technologie ayant progressé, il avait repris ces mêmes recherches, qui avaient abouti au concept fécond de spintronique.

Les nanosciences et nanotechnologies (difficile de distinguer les deux, d’ailleurs), dont fait partie la spintronique, marient intimement la science et la technologie : de la même manière que la science fait progresser, par ses applications, la technologie, dans l’autre sens la technologie permet de faire progresser la science, y compris la science la plus fondamentale (par exemple validation de la relativité générale par la conquête de l’espace, résolution du paradoxe EPR d’Einstein par Aspect en 1982, … et aussi les nanosciences) (j’avais exprimé cela en conclusion d’un article de mai 2007, où je citais les travaux de Fert comme illustration de cette idée).

Enfin, comme le dit sans amertume et sans rancœur Fert dans un article du Monde du 9 janvier 2004 suite à sa médaille d’or du CNRS, c’est son collègue allemand (co-prix Nobel) qui, avec son organisme de recherche, avait déposé les brevets de la magnétorésistance géante, qui s’avéreront fructueux puisque de nombreux industriels utilisent cette technologie … de quoi alimenter la discussion sur les dépôts de brevet en France.

Mais l’heure est à la joie, et bravo Albert Fert pour ce magnifique prix Nobel !

Visionnez une conférence d’Albert Fert (audio-vidéo) sur Canal U, la TV Internet des universités.
albert-fert2.jpg


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Alterscience (janvier 2013)

Mon livre Alterscience. Postures, dogmes, idéologies (janvier 2013) détails.


CouvertureDéf


Récréations mathéphysiques

RécréationsMathéphysiques

Mon dernier ouvrage est sorti le 14 octobre 2010 : Récréations mathéphysiques (éditions Le Pommier) (détails sur ce blog)

Einstein, un siècle contre lui

J'ai aussi un thème de recherche, l'alterscience, faisant l'objet d'un cours que j'ai professé à l'EHESS en 2008-2009 et 2009-2010. Il était en partie fondé sur mon second livre, "Einstein, un siècle contre lui", Odile Jacob, octobre 2007, livre d'histoire des sciences (voir billet sur ce blog, et notamment ses savoureux commentaires).

Einstein, un siècle contre lui